Saturday, December 21, 2013

La Compagnie des Alpes est prête a revendre des parcs

Le site boursier.com a publié une interview de la directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, Agnès Pannier-Runacher. Les difficultés récentes de la société dans le domaine des parcs de loisirs y sont abordés et l'hypothèse d'une vente de certains parcs y est confirmée, même si le groupe ne souhaite pas faire cela dans la précipitation. Le groupe avait déjà précédemment vendu le parc allemand Fort Fun, mais l'acheteur s'était avéré malhonnête et la vente avait été annulée. Ce parc d'attractions fait donc certainement partie des parcs dont le groupe souhaite se séparer.

Comme cela a déjà été dit, le Compagnie des Alpes explique les résultats décevants de ses parcs par leur exposition à la crise économique et par les conditions météorologiques "très défavorables", explication qui ne convainc pas forcément grand monde. Et pour réagir il a été décidé d'élaborer un plan de redressement de la rentabilité des parcs de loisirs sur cinq ans.

Le groupe souhaite se recentrer sur les sites qui enregistrent le plus de satisfaction de la part des clients et qui présentent un potentiel. Cela signifie-t-il qu'il est envisagé de céder certains sites ? Agnès Pannier-Runacher répond:

Tout à fait. Il n'y a pas de vache sacrée à la Compagnie des Alpes et nous envisageons de céder des sites qui ne seraient pas en capacité de délivrer un haut niveau de satisfaction permettant de gagner des parts de marché. Tous les sites ne sont pas éligibles à cette stratégie.

Après avoir revendu de nombreux petits parcs à Looping Group, il est probable que la Compagnie des Alpes revende non seulement Fort Fun mais également d'autres parcs, si des acquéreurs sont trouvés. Parc Astérix et Futuroscope, les deux principaux parcs du groupe, ne sont probablement pas à vendre, pour les autres par contre il y a matière à spéculation. Une revente des parcs Walibi et de la marque Walibi semble a priori également peu probable, mais peut-être pas exclue. Comme autres parcs il reste donc Bellewaerde, Dolfinarium Harderwijk, la Mer de Sable, Planète Sauvage et France Miniature.

Il se trouve que le groupe espagnol Parques Reunidos vient d'annoncer qu'il aura bientôt un nouveau PDG, de nationalité française. Et celui a déclaré vouloir "poursuivre une croissance continue et soutenue et explorer de nouvelles opportunités qui permettent de renforcer la position de leader sur le marché". Voilà donc peut-être un acquéreur potentiel pour certains parcs de la Compagnie des Alpes, alors que Parques Reunidos n'a actuellement que deux implantations en France (Aqualud et Marineland), une seule en Belgique (Bobbejaanland), une seule en Allemagne (Movie Park Germany) ...

Agnès Pannier-Runacher ajoute encore quelques précisions concernant les parcs de la Compagnie des Alpes qui sont à vendre:

Ce ne sont pas forcément les parcs les moins rentables aujourd'hui qui ont le moins de potentiel... Il faut analyser plusieurs paramètres comme la zone de chalandise, la concurrence. Un accident de parcours en 2013 ne donne pas une idée du potentiel de chaque parc. A ce stade, nous ne communiquons pas sur les sites que nous pensons pouvoir céder, car ce serait contre-productif de vendre aujourd'hui en bas de cycle, l'année où nous délivrons une mauvaise performance.

Enfin, au sujet de l'échec du rebranding de Walibi, qui a au moins eu l'intérêt de permettre de débloquer un budget pour investir dans des rénovations:

Concernant les sites Walibi, les investissements consacrés au "rebranding" ont été utiles, parce qu'ils ont rehaussé le niveau de satisfaction des sites et le bilan est positif. En revanche, l'intention de faire émerger la marque Walibi, avec un suivi des jeunes de 8 à 12 ans, nous semble plus difficile que prévu et c'est pour cela que nous allons continuer à investir sur l'ambiance et les personnages au sein de parc, mais pas nécessairement au-delà des parcs. Notre stratégie est de faire en sorte que les gens aient envie de revenir dans nos parcs.

Une chose est sûre, le domaine de prédilection de la compagnie ce sont les domaines skiables, gérer des parcs de loisirs ce n'est pas la même chose que de gérer des domaines skiables.

Mise à jour:

Dominique Marcel, PDG de la Compagnie des Alpes, a été interviewé sur BFMTV et il dit, en gros, la même chose que sa collègue: